Après la contestation faite par Thierno Alassane Sall autour de la double nationalité du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds), Emmanuel Macron a signé un décret pour "libérer" Karim Wade de son allégeance à l'égard de la France.
Karim Wade fait officiellement parti des 21 candidats en lice pour la prochaine élection présidentielle au Sénégal. Sa candidature ne pose plus désormais aucun problème. Après la polémique sur sa double nationalité, la renonciation du candidat Karim Wade à la nationalité française est confirmée au « Journal officiel ». C’est Gabriel Attal, le tout nouveau Premier ministre qui a publié ledit texte.
"Sont libérés de leur allégeance à l'égard de la France les Français dont les noms suivent : ..../... WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15° (75015), LIB, 2023X 026226, dép. 99, Dt. 053/2", lit-on dans le décret.
Une décision, prise à quelques jours de la publication de la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle. Attaqué par le candidat Thierno Alassane Sall qui évoque sa double nationalité, Karim Wade fait court à la polémique en prouvant qu’il n’est plus français. Ce document a été déposé au Conseil Constitutionnel par son mandataire. Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade a assuré que cette question de double nationalité était définitivement réglée.
Karim Wade, 55 ans, est né en France d'un père sénégalais et d'une mère française. Il a été empêché par une condamnation de concourir à la présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall. Il a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu pendant plus de trois ans, il a été gracié en 2016 par le président Macky Sall. L'Assemblée nationale a voté en août une loi en lui rendant son éligibilité.
Le Conseil constitutionnel rendra publique la liste des candidatures jugées recevables le 20 janvier et la campagne pour ce scrutin va démarrer le 4 février. Les Sénégalais sont appelés aux urnes le 25 février 2024 pour élire le cinquième président de l’histoire du pays, après Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall.
Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, le président sortant n’est pas candidat à sa propre succession. Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, avait annoncé début juillet qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. Il a choisi comme candidat de sa coalition à la présidentielle le Premier ministre, Amadou Bâ.
Comments